lequel on s’assied quand le froid est bien piquant. Dans les chambres où il ne peut y avoir de foyer, on y supplée par des pots de cuivre ou de terre, qui font à peu près le même effet. Au lieu de pincettes, on se sert de barres de fer, pour attiser le feu, ce qui se fait avec la même adresse dont on use de deux petits bâtons vernissés pour manger, à la place de fourchettes.
Les ornements que l’on trouve dans les maisons opulentes consistent ordinairement en sentences ou peintures dessinées sur une feuille de papier encadrée d’une riche bordure ; des pots de fleurs qu’on renouvelle suivant la saison, et qu’on dispose avec un goût infini ; des cassolettes d’airain représentant quelque animal, d’un travail exquis ; la porcelaine et d’autres ustensiles rangés sur le plancher, dans le plus bel ordre. Mais ce qu’on y voit de plus remarquable, ce sont les jardins. On y descend ordinairement par une galerie qui avance derrière la maison, et au bout de laquelle il y a un bain et une étuve ; car les Japonnais ont la coutume de se baigner ou de se faire suer tous les soirs. Ces jardins sont en partie pavés de pierres rondes de diverses couleurs, le reste est couvert de graviers que l’on nettoie tous les jours ; les plus belles fleurs sont disposées avec beaucoup d’art ; dans un coin du jardin, il y a toujours un