au Japon. L’antimoine et le sel ammoniaque y sont inconnus ; le vif-argent et le borax leur viennent des Chinois.
On trouve dans les montagnes de Tsugaar ou de Tsugaru, situées à l’une des extrémités septentrionales du Japon, des agates de différentes espèces. Il y en a surtout de fort belles, d’une couleur bleuâtre et assez semblables aux saphirs. Il y a au même endroit des cornalines et du jaspe. Les côtes de l’île de Xicoco sont remplies d’huîtres et de coquillages qui renferment des perles dont les Japonnais ont été longtemps sans faire aucun usage ; ce sont les Chinois qui, en les achetant fort cher, leur en ont fait connaître le prix. Il y a de l’ambre gris sur les côtes de Saxuma ; et on en tire aussi des intestins d’une sorte de baleine qui y est assez commune. Les mers du Japon produisent une très-grande quantité de plantes marines, d’arbrisseaux, de coraux, de pierres singulières, d’éponges et de coquillages de toute sorte ; mais les Japonnais ne veulent pas se donner la peine de les chercher.
Les autres marchandises qui entrent dans le commerce avec les étrangers sont le coton, le chanvre, le lin, le poil de chèvre, les étoffes de soie, les peaux de cerf, les ouvrages de menuiserie, la porcelaine, les drogues médicinales, la fi-