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DU JAPON.

gion chrétienne. Les bonzes étaient aussi maltraités par Faxiba qu’ils l’avaient été par son prédécesseur ; il en extermina un grand nombre et força les autres à s’expatrier ou à embrasser le christianisme. Il donna même aux missionnaires un des plus beaux temples qu’eussent les Négores.

Le christianisme triomphait aussi dans d’autres États qui semblaient lui devoir la prospérité dont ils jouissaient. Le Bungo s’était parfaitement remis de ses anciennes pertes ; il en était de même de la principauté d’Omura et du royaume d’Arima, où Riozogni, ayant recommencé la guerre, fut battu et tué. Méaco et les provinces du domaine impérial, quoique sous la domination d’un prince idolâtre, ne donnaient pas moins de consolation aux ouvriers évangéliques que les royaumes où le christianisme était le plus en honneur. Les progrès prodigieux du christianisme dans la capitale de l’empire furent dus en grande partie à la conversion d’un célèbre médecin, nommé Dosam, qui s’était fait un nom illustre dans la Chine et dans le Japon, et que l’on regardait comme le plus savant docteur des deux nations. Il entrait d’ailleurs dans la politique de Faxiba de se montrer favorable à une religion que professaient les hommes de son royaume dont il avait le plus be-