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"— le premier entretien , qu'ils eurent en parti-

' ^'^' culier, il crut s*appercevoir ç]u*il pouvoir fe fervir de lui contre les Jéfuités , qu il vouloit chafler de rAflbmption. Le Pro- vincial de fon côté commença par le prier de ne point s'oppofer à ce qu'il fît rebâtir fon Monaftere j ce qui donna lieu de croi- le que ces Religieux n'avoient point enco- re reçu leurs Lettres-Patentes > mais qu'ils ne doutoient point qu'elles n*arrivaflcnt bientôt. Il le conjura enfuite de rendre fcs bonnes grâces au Père Verdugo , & tout cela lui fut accordé. Il partit peu de tems après pour TAflomption , oii par ordre de TEvêque on lui rendit de grands honneurs, & les Je fuites ne tardèrent pas à s'appercc- voir qu il fe machinoit entre TEvequc & lui quelque chofe contre eux. Commence- Lg Provincial ne différa point d'un mo- *^ r ,.:L * ment à profiter de la permiffion qu'il venoit Contrôles Je- d obtenir de rebâtir fon Couvent; & pea- iaitcs, dant qu'on amaffoit les matériaux , fon

Secrétaire alla par fon ordre prier le Rec- teur du Collège , de lui permettre de lever le plan de fa Maifon. Le Père Sobrino y confentit fans peine , & comme les Jédiites avoifcnt toujours vécu en bonne intelligen- ce avec les Pères de S. Dominique , il ne lui vint point à Tcfprit qu'il y avoit quel- que deflein caché dans cette demande. Il étoit cependant bien informé que TEvé- que ne parloit plus des Pères de la Société , que comme de gens, dont il avoit réfola la perte; qu'il fe plaignoit fou vent qu'ils le génoient beaucoup dans le Gouverne- Méat de fou Diocèfe ^ par leurs fol^icita-

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