©v Paraguay. Lîv. X. €j » forces , txinanïu , exinanite ufque ad M fundamentum in ta : je me levai , & ^^'
M prenant en main une Croix, je leur dis ^^* ^5^* >3 d'un ton d'autorité que cela n*arriveroit » point tandis que je vivrois , & ils difpa- 93 rurent dans le moment ««. Il ajouta que s'ilavoit voulu fc venger du Gouverneur & de (es autres Ennemis , ils feroient déjà réduits en poudre 5 que Dieu à fa prière rendoit la Terre ftérile ou fertile , faifoit luire le Soleil ou tomber la pluie , fuivant qu il étoit néceflaire pour châtier les Re- belles ou récompe;xfer ceux qui rendoient à rEglife robéinancc qu'ils lui dévoient.
Après avoir , par ce difcours , rempli les Suppliants de terreur , il les abfout aux mêmes conditions qu'il avoit impofées au Gouverneur, ce qui ne les rafïura nulle- ment , aucun d'eux n'étant en état de païer ramcnde. Il y eut cependant un de ceux <}ui avoient eu part à Tenlcvcment du P. de Cardenas , lequel trouva le fecret d'être ibfous fans qu'il lui en coûtât rien. Il s'a- vifa d'aller à Yaguaron , revêtu d'un ha- bit de Pénitent , & un fouet à la main. A ïant fu que TEvcque étoit à l'Eglife , il y entra dans cet équipage , fe jetta aux pies du Prélat , & commença à le frapper de toute fa force , en criant miféricorde. D. Bernardin le releva auffi-tôt , l'embraffa , le combla d'éloges & d'amitiés , & l'abfout £ans aucune condition.
Le Meftre de Camp général D. Sébaf- tien de Léon , & le Capitaine François de Vega , ne trouvèrent point le Prélat aufli facile. Le premier aïîtnt paifé une année
