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"""TT beaucoup de bruit dans la Capitale , & Icf ' ^^' Supérieurs de S. François & de la Merci partirent fur le champ avec le Reélcur du Collège 5 pour l'engager par fon propre intérêt à rendre la liberté aux deux Cha- noines. Ils n'oublièrent rien pour cela > mais ils le trouvèrent inflexible. Il tacha mcmc de leur prouver par un long difcourc^ qu'il n'avoir rien fait que par de bonnes vues , & pour cela il entra dans un grand lieu commun fur les devoirs des Evcqucs > fur le zelc qu'ils font obligés d'avoir pour la liberté de TEglifc en général , & chacun en particulier àe celle dont il eft chargé. Il parla avec fa vivacité ordinaire fur le peu de cas que Ton faifoit des cenfurcs , & des hérélîes que ce défordre avoir en- fantées. Il dit qu'il étoit bien réfolu d'en purger fon Diocèfe , & qucn ufant des cenlures comme on fait des cauftiqucs pour la guérifon des plaies , c'étoit en Pcrc tendre & en Médecin charitable , qu'il châ- tioir les Enfans , & qu'il guériflbit les Malades.

Ceux à qni il parloir ainfî ne voïoicnt pas trop quel rapport avoit ce difcours avec la détention des deux Eccléfiaftiqucs 5 mais comme ils ne répliquèrent point , il crut les avoir perfuadés qu'il n'avoir rien fait qui ne fût jiiftc & neccfTaire. Ils ja-»- gèrent m/'-me à-propos de patler à Iciu: ictoar dans la Ville, comme s'ils étoient convaincus de la pureté de fes intentions. Plufieiirs Pcrfonnes obtinrent encore la pcr- miffior de lui rendre vifîrc , & bientôt on y alla en foule. Il parut charmé de ce coa*