ftf HïStOIRE
j^ interrompu , il fit publier une défcnfe, fous
peine d:*excommunication & de cinquante ccus d'amende , d'y venir fans fa permiffion. La {insularité de cette défenfe donna beau- coup à pcnfer , & on s'épuifa en conjec- tures pour en pénétrer le motif: ce qui étoit affcz inutile , ear on devoir le con- noître allez pour favoir qu'il auroit été lui-même fort embarraflfé à rendre compte de bien des réfolutions qu il prcnoit fur le champ. Cependant comme il avoit excepté les Réguliers de la défenfe qu'il avoit fai- te, tous les Supérieurs fe rendirent à Ya- guaron pour le faluer. Le feul Père Truxillo ne jugea pas à propos d'y aller.
11 les reçut bien , & ils comprirent d'a- bord que le Vice-Provincial avoit fort bien fait de ne point fe préfcnter devant lui , car il ne les entretint d'abord que de la dé- marche précipitée de ce Religieux , coqtrc lequel il déclama beaucoup. Il entreprit (urtout de prévenir contre lui le Reé^eur des Jéfuitcs, en lui difant que ce Père avoit répandu par-tout des Ecrits injurieux à la Compagnie , & qu'il en avoit même en- voie a Côrrientès depuis fon arrivée à l'Af- fomption. Le P. Sobrino ne répondit rien , & pour changer de difcours il dit au Pré- lat que le Tréforier du Chapitre, D. Die- gue Ponce de Lcon , & le Cnanoine D. Fer- nand Sanchcz , fouhaitoicnt fort de venît lui baifer la main , & Tavbient chargé dé lui en demander pour eux la permiflîon. Il répondit qu'il les verroit avec plaifir , il leur écrivit même pour les y inviter , & il remit fa Lettre au Père Sobrino en lui di-
