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fienne , & que d'ailleurs il étoit en droit "Z *

de donner les difpenfes nécefTaires. Il y ^ 4'5» avoit déjà quelque tems qu'il fc plaignoit de trouver les Jefuites trop fcrupuleux. Ils eufTent afTurément fouhaité qu'il leur eut toujours fait le même reproche ; mais ils le connoifToient aflez pour ne pas s'attendre qu'il parlât & qu^il agît toujours confé- quemment.

Cependant le Gouverneur avoit protefté NouvcUct en fecrct contre la promeflc qu'il avoit ^^°"J 'v^è- faite de païer l'amende de quatre mille que fie le arrobes a herbe de Paraguay : l'Evcque , liouvcracoc. foit qu'il eût le vent de cette proteftation, ou qu*îl trouvât que Dom Grégorio tar- doit trop à repiplir cette condition , le fit fommer d*y fatisfaire , Si lui envoïa dire

Î[ue fon abfolution feroit nulle , s'il n'y atisfaifoit pas. Le Gouverneur craignant de retomber dans l'embarras , dont il avoit eu tant de peine à lortir, pria le Père Sobrino de repréfenter au Prélat qu'il exi- geoit de lui plus qu'il ne pouvoit donner. Le Redeur fc rendit aufïî-tôt chez TEvê- que , & propofa un projet d'accommode- ment , que Dom Bernardin , touché de fes laifons , paroiflbit goûter , lorfqu'un Re- ligieux , nommé le Perc Jean Loçano , prenant la parole , dit que fon fentimenic étoit que fans perdre de tems à ces négo- ciations on déclarât le Gouverneur ex- communié jufqu'à ce qu'il eût paie, & qu'il ne convenoit pas aux Jefuites de fc mêler de cette affaire.

Le Re<flçur ne répliqua rien , & prit congé de l'Evéquc^ mais le Perc Loçano

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