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des dans une Bourgade Indienne, & qu'ils J ^^* manquoient de tout. Le Père dcl Tccho dit 5 que la pede étoit dans ce Canton, & que les deux Miflîonnaires en furent frap- pes. Quoi quil en foit, le Perc Sobrino n'eut pas plutôt appris le danger, ou ils étoient, qu'il en alla témoigner fa peine au Prélat , qui étoit encore mieux inftruir que lui 5 car après qu'il eut écouté fort tranquillement le Reéleur ; » Que vous êtes » heureux , mes Pcres., lui dit-il , d'avoir » un nouveau Saint dans le Ciel î Une pcr- » fonne, qui a de grandes communica- M tions avec Notre Seigneur dans TOrai- » fon , a vu le Perc Domcnecchi tout reC- » plendiflant de lumière , avec une Cou- » Tonne de Martyr de la Charité (îir \z » tête. J*ai fbupçonné d'abord que cette 39 vifion étoit un fonge ; mais je ne puis » plus douter que la chofe ne loit réelle : M gardez pourtant fur cela un profond V fîlence.
. Au bout de fix jours on apprit à TAf- fomption que le P. Domenecchi étoit mort , & que le Père Gomez, après avoir été à différentes reprifes à l'extrémité , étoit hors de danger. Le Pcre Sobrino alla fur le champ taire part de ces nouvelles au Pré- lat , qui après lui avoir fait remarquer la vérité de la vifion , dont il lui avoit parlé , lui dit qu'il vouloir qu'on rendît à Dieu de folemnelles allions de grâces , pour une mort (i précieufe , & qu'il y prêcheroit. II le fit , & s'étendit beaucoup fur la vifion , ajoutant que la perfonne qui en avoit été morifée , ne vouloir pas être nommée^
