DU pAUAdU AY. Liv, X. léf
fôumiffoit d'avance des armes pour repouf'- ^^ '
fer les coups qu'il vouloir leur porter dans ^ ^ la fuite.
C*eft ce qu'il fît (urtoiit dans quelques Ccqu*ilccrfe Mémoires qu'il adrefla au Roi Catholique î^m^^èy/,"* en faveur des Indiens de leurs Rédudions : car, après avoir protefté à ce Prince, qu'il n'avoit rien plus à ccrur que le falut & le foulagemcnt des Peuples du Paraguay , après lui avoir repréfenté la miferc & l'op- preflîon ou l'on en tenoit un grand nombre , & ce qui en étoit une fuite, la difficulté d'en faire de bonsi Chrétiens, tant qu'ils feroient fournis au fervice pcrfonncl , il ajoûtoit que , Sa Maiefté Taiant choifi pour gouverner cette Ëglife à caufe des connoif- fances & de l'expérience qu'il avoit acqui- fes dans le cours de fes Millions , touchant la manière de gouverner ces Peuples , de les gagner à Jefus-Chrift ,, & de les affec- tionner au fervice de Sa Majefté , il répon- droit mal à ce qu'elle artcndoit de lui , s'il ne lui diCbit pas que les Pères de la Compagnie de Jefus etoient les feuls qui en fiflent de véritables Chrétiens , Se iï ajouta encore à cela des éloges de ces Re-" ligieux, qui feuls auroicnt fuffi pour dé- truire toutes les accufations que nous ne tarderons pas à le voir former contre eux, & dont fes Procureurs ont fait retentir l'an- cien & le nouveau Monde.
Ce qu'il mandoit à Philippe IV , il le — ^""^
répétoit fans ceffe dans fes entretiens par- jj ^^^chA^-' ticaliers & dans fes Sermons , avec une ggf \^^ jéfui- alFeétion de cccur , des larmes , des foupirs tes d'une Cu- cpx auroient pu attendrir des rochers : Indienne.
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