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DU Paraguay. Liv, X. ii noitpas à la dignité de Ton caradere qu'il y * ■

reftât lui-même : il lui répondit qu'il y reU- ^^^^"^h teroit jufqu'à ce qu'on lui eût remis un Homme qui appartcnoit au faint Office , & qu'on n'avoit pas eu droit d'emprifonner. Le Reélcur , qui le connoiflbit incapable de £c laifler perfuader quand il s'étoit mis quelque chofe dans la tête , alla auffi-tôt trouver le Gouverneur , qu'il engagea fans peine à faire fortir Moralez de prifon 5 Sc^ l'Evêque , fort content de fa viÂoire , re- tourna chez lui comme en triomphe , fans fc mettre en peine de ce qu'on penfoit dans la Ville d'une telle démarche 5 car chacun en parla félonie parti qu'il avoit pris. Quel- Ques-uns dirent en badinant qu'il étoit à fouhaiter que l'Evcquc & le Gouverneur ne fuffent pas toujours d'accord, puifque leur bonne intelligence avoit produit la dé- molition d'une Eglife & d'un Monafterc , & que leurs prétentions contraires avoient procuré la liberté à un Prifonnier.

Dom Bernardin aïant ainlî effaïé fes for- Complaîfaa-' CCS contre le Gouverneur , crut pouvoir*^* ^^ ^°ï^ tout entreprendre. Il lui fit demander les ^™y" ^^ j^j. papiers & l'argent qu'on avoit faifis chezciye. Moralez en l'arrêtant prifonnier , & Dom Gregorio les lui renvoïa. Il donna auffi- tôt la Tonfurc & les Ordres mineurs à cet Homme , pour le mettre encore plus à couvert des pourfuites de la Juftice féçu- lierc, & Moralez alla partout la tête le- vée fans rien craindre. La facilité du Gou- verneur ne fervit qu'à lui attirer le mépris de tous ceux qui appartenoient à l'Evêque ^ . ^ l'on fut que le F. de Cardenas teaoic fin;