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3i8 Puces ju^titicatives — J"J^T ditcr cette Compagnie , & que des voès pcrfonnelles empêchoicnt de faire atten- J3!"ai^.de^*°" ^ " ^^^ ^^ ^" fervicc de Dieu &dc .ïïRALTA. celui de Sa Majcfté , ont voulu , il y a déjà plulîeurs années , rendre fufpeâe la fidélité de ces Religieux envers le Roi notre Seigneur , oue Dieu confcrve. Votre Excellence en a déjà eu quelque connoif- fance > mais celles que j'en ai , je les dois aux occafions fréquentes que j'ai eues de traiter avec ces Pères pendant plufieurs jnois que )'ai emploies à vUiter les Egli- fes de cette Province. Or je prptefte que je n'ai rien trouvé qui puiflfe donner le moindre fondement à de tels foupçoni en matière fi grave. La manière dont ces Re- ligieux s'acquittent des devoirs de leur état, & remplirent les obligations du mihidere qui leur eft confié, au grand

Î^rofit fies Ames 3 qu'ils ont éclairées des umiercs de l'Evatigile , dcvroit les, avoir ^ mis à couvert d'un foupçon f\ infâme en

matière criminelle : car enfin on ne peuc difconvenir qu'ils n'aient conquis pour Dieu & pour Sa Majefté de fi grandes Provinces, fans autres reflbnrces que la pauvreté Evangélique , fans autres armes que le Crucifix 5 qu*ils n'aient arboré ce figne adorable de notre falut jufques fut les Montagnes voifines du Brefil , d'où ils ont été contraints , il y a plufieurs années , de fe retirer avec tous les Chrétiens qu'ils y avoîent réunis , pour les fouClrairc aux violences des Rebelles du Brefil, & de les conduire dans les Provinces du Paranaft de l'Uruguay. Là , depuis que Sa Majefté