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BU Paraguay. Llv, X, 17 3> fans , que je vais ofFrir le Sacrifice fans . » m'ctre confe/Tc; c*eft que ma confcience '•4i-4î«  33 ne me reproche rien ; je ne me fuis ja- M mais vu mieux préparé pour une aâion » C\ fainte «. Il en écrivit lur le même ton à l'Evcque du Tucuman , & lui ajouta qu'il ufcroit de la même rigueur envers tous les Reliffieux^qu'il trouvcroit coupables. D. Mclcnior Maldonado lui répondit que Ton zdptenoit plus de celui d*£lie , que de ccl^de Jefus-Chrift ; que pour lui il croïoit que dans des Provinces fi éloignées il ne convenoit pas de faire revivre d'an- ciennes fautes oubliées , ni de punir toute une Maifon pour celles de quelques Parti- culiers. »5 Mes lumières du moins, ajoû- M toit-il , ne vont pas plus loin ; Votre Sei- M gnerie illuftriffimc en a fans doute de fort 33 fupérieurcs.

Peu de tcms après D. Bernardin fît déter- rer le corps d'un Homme qui s'étoit tué lui-même , & que pour cette raifon le feu Evêquc avoir défendu de mettre en terre fainte : n c'eft le corps d'un Chrétien , dit » le Prélat, & j'ai tout fujet de croire que M fon amc eft dans le Ciel ". Bien des gens le crurent fur fa parole , perfuadés qu'il étoit favorifé de vidons & de révé- lations célcftes. Il invita enfuite tout ce qu'il y avoit de Perfonnes de confidéra- tion dans la Ville , à la cérémonie de l'inhu- mation de ce qui reftoit de ce Cadavre ; il aida lui-même avec le Gouverneur à porter la bicre où il l'avoir fait mettre , jufqu'à TEglife de l'Incarnation, & officia lui-mê- me aux funérailles qu'il lui fit faire.