DU Paraguay. Liv. X, if
croffc à la main 5 fe montrer aux Guaycu- , ^
rus qui s*étoient avanc<^s jûfques fur le '*
bord du Fleuve. Ces Infidèles , fort furpris de cette figure ^ s'approchèrent de lui aun air qui auroit pu faire craindre qu'il n'en fut infuké ^ fi le Gouverneur n'àvoit pa$ eu la précaution de le faire fuivre par un Détachement. Ces Barbares fe contentèrent donc d'examiner avec beaucoup de curio- fité , & pièce à pièce , toute cette déco- ration pontificale. Le Prélat de fon côté , les voïant autour de lui , les prêcha par Interprête , puis en baptifa quelques-uns qu'il s'imagina vouloir embrafler notre Re- ligion 5 les exhorta à bien vivre avec les Efpagnols ^ & de retour à rAffomptionJ^ manda au Roi qu'il vcnoit de donner llP paix à la Province de Paraguay , en faifant tomber les armes des mains de fes plus dangereux Ennemis.
A cette (cène il en fucceda une autre ,. il faîc aî»» qui eut été capable de fcandalifer toute la hzttie le Cou* Ville , Cl on n'y eût été prévenu qu'il ne fai- vent des Pcrçr loit rien que par Imlpiration de 1 Eipnt j^jqyg^ faint. Les Religieux de S. Dominique s'é- toient é*-ablis à rAflbmptfon fans avoir de Lettres patentes , qu'ils avoient demandées & qu'ils fe croioient aflurés de recevoir. On en avoir porté des plaintes à l'Audience ■ roïale des Charcas ^ qui avoir ordonné d'abbatre leur Maifon ; mails ils avoient obtenu une fiirféance de fix ans , à con- dition que l'Arrêt feroit exécuté , f\ j, ce terme expiré, ils n*^avoîent point pré fente des Lettres patentes. Mes Mémoires ne di- rait poinr £ ks fix ans étoient écoulés ians*
