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. nant que le Port étoit (i bien garde , n^ûr*

^^' ferent s'en approcher. Mais de fi grands fervices n'ouvroient point les yeux a bien des Gens , qui vouloient abfolument avoir des Indiens pour les fervir en qualité d'Efclaves , & qui ne vouloient point voir qu'aufTi-tôt qu*©n leur auroit ôté leurs Paf- tcurs, & donné des Commandants Efpa- gnols , la crainte de perdre leur liberté les îeroit déferter fwir le champ , & peut-être devenir des Ennemis au (ïî redoutables, qu'ils étoient une rcfl'ource toujours préfente pour la sûreté de ces Provinces.

- ■ g Tandis que ces chofes fe paiToient en

^ ^ ^'^ * Amérique le Frère San Diego Villalon ne icD^Berna"- ^^^'^" P^^^^ ^^ préfenter au Confeil des din retourne Ir^des des Mémoires contre les Jéfuitcs & au Paraguay, contre tous ceux qui avoient pris leur dé- ic pourquoi, fenfe. Comme il s'apperçut qu'ils n y fai- foient pas beaucoup d'impreiTion , il s'avifa de dire que les Je fuites , foutenus de Dom Sébai'ticn de Léon & du Père Nolafco, lui avoient fait enlever en ct^emin une • patrie de Tes papiers , & il fit demander au Roi la pcrmillîon de retourner au Paraguay pour y aller chercher de quoi y fuppléer , avec une fauve- garde pour la sûreté de fa pcrfonne & des nouvelles pièces qu'on lui auroit fournies. Il avoit de puiflants Pro- teclears à Madrid , & il n eut pas beau- coup de peine à obtenir ce qu*il deman- doit : de retour dans cette Capitale , il préfenta Tes nouvelles preuves , qui toutes fe réduifoient à des dépofitions & des figna- tures de la même trempe que celles dont nous avons parlé.