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ou PAkAGUÀY. Ltv. XiL tiï mon ConfclTeor , qui fomente la méfîn-

>> telligence entre lui & moi, quoiqu'il '•54-fH

à> foit vrai que ce Jéfuite m'a fait les plus

» grandes inftancés pour m*engager à bien

» vivre avec lui. Mais cela ne convient ,

M ni à ma réputation , ni au bien de cette

» Province.

Quant ad projet , que TEvéque avoîc formé fur les Réaudions , le Gouverneur n'ignoroit point qu'il avoit droit , & qu'il étoit même oblige de s*y oppofer au nom de Sa Majefté , cette cntreprife étant for- mcllenient contraire aux Edits réitérés dés Rois Catholiques ; mais quand 11 voulue le faire , le Prélat le menaça de Teiconi- munier , s'il Tempéchoit de gouverner fon Diocèfe comme il le jugeoit à propos , 8c la crainte de tomber dans les mêmes emr barras , ou Dom Gregorio de Hino(lro(a s'étoit fi long-tems trouvé à TA (Tomption, Tarrétoit. Enfin, tandis qu'il délibéroic fur le parti qu'il devoit prendre , TEvéquc publia un Mandement , par lequel il chan-* geoit les RéduAions de la Province d'U- ruguay en Cures , ou Patoiffes proprement dites 5 ordonnoit aux Jéfuités de les éva- cuer , & invitoit les Ecclcfiaftiques , non- feulement de fon Diod|6 ^ mais encore de ceux du Tucuman & du Paraguay , à fe préfenter pour en être pourvus. Aucun ne fepréfentaj tous prévoïant bien qu'ils ne jouiroient pas long-tems de leurs bénéfi- ces , qui d'ailleurs n'avoient rien de fort attraïant pour eux , outre qu'ils doutoierit fort que le Gouverneur fouffrît qu'ils ea prifTcnt poflcflîon.

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