IXO HlSTOIRl
^ ' y du i8 de Juillet 1^57, nous apprend que
%*>J^-)5' l'Evcque de Buenos Ayrcs, Dom Chriffo-
5he Moncha & Velafco , avoir formé le efTein de changer ces Rédudtions en Doc- trines , ou Cures proprement dites , & d'y établir des Prêtres feculiers à la place des Jéfuites. Ce Prélat étoit un Homme entier, difficile, capable de donner dans les plus grands écarts , & qui ne paroiffoit pas ^voir d'autre motif pour faire le change- ment qu'il méditoit , qu'une raifon d'in- térêt : c'eû du moins ce qui réfulte dç la J-cttre de Dom Pedre de Baygorri.
Ce Gouverneur , qui connoiflbit & qui Retaille fort bien les fuites fachcufes que* cette entrcprife ne pouvoit pas manquer d'avoir , y déclare qu'il étoit bien rélolu de s'y oppofer de tout fon pouvoir , à ^oins qu'il ne reçût des ordres contraires de l'Audience roïale, & il avertit encore Je Préfîdent qu'un Convers de l'Ordre de Saint François , nommé Gafpar d' Artiaga , femoit dans fon Gouvernement des Ecrits fcandaleux contre les Pères de la Compa-
{;nie ; qu'il étoit abfolument nécçflaire pour a tranquillité de la Province , d'en taire Jfortir ce Religieux dyfcole , devenu incor- rigible par l'impunité que lui faifoit efpe- jer la lainteté de fon habit ; mais que cela ne pouvoit fc faire, que par l'autorité d'un Tribunal fupérieur : » car pour moi , con^- ^ tinuoit-il , quelque bonne volonté que »3 j'aie d'éteindre l'incendie , je ne faurois M en venir à bout tandis que l'Evcque at- oî tife lui-même le feu. Ce Prélat s'eft p im?giné que ç'çft le Père de 1^ Guardia^
