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ou Pauaguay. Liv, XI, 1 6^

<pie les 'Jéfuites , qui y étoicnt au nombre

tic quatre, ç;i avoient été chafTés, rame- ^"48. nés arrAfToïnptfon , *8i traites (î rudement pendant le voïage , que le P. de Arenas en étoit lûOTt;.-'

•G^ilSf^y eut de plus trifte, & ce qui . Di^r^"^» rii^H^it manquer d'arriver, c'eÛ que ^" ^^^"""• les Itarines ne doutant . point ' qu'on n'en voulue à leur liberté , eç -âtffant ce chan- gement , fe mutinèrent.; ce qui allarma tellement les deux Eccléfiâftiques , que fur le champ ils reprirctit le chemin ^e l'Af^ fomption : ils publièrent même en y arri- vant 5 qu'ils ne comprenoient point com- ment les Jéfuites pouvoient fubfîftcr parmi des Indiens , qui ne païoient rien, ni pour les Mefles , ni pour les Enterremens. Enfin les deux Rcdudlions furent bientôt déferres ; & TEvéque , perfuadé que les Jéfuites ne pouvoient faire que 4e mau- vais Chrétiens, aima mieux laiffer fans Pafteur un Troupeau errant & difperfé , que d'y tenvoicr ceux qui pouvoient fculs le réunir dans la Bergerie.

L* Audience roïale des Charcas ne penfoit Ce qu'il en pas de même. Au premier avis qu'elle eut coûct pouc ^e ce qui venoit de fe paffer aux Itatines , ^"^ réunir. elle donna des ordres très précis d'y ren- voïcr des Jéfuites. Mais cet ordre arriva bien tard. Une année prcfqu'entiere s'é- toit écoulée depuis le dépeuplement des deux Rédudions; & quelque diligence que puffent faire ceux qui furent chargés .de raffembler les Indiens fugitifs, difperfés

dans des Pais impraticables, à peine en purent-ils, ramener la moitié. On ne Tome III. H