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■ ' — guay , dans le Canton de Caa6;uaza , envî- ^ "^ ron à cent lieues au Nord de ÙAfTo^ption , &onen avoit forçié deux Bourgades. Ces Midîonnaires, en mettant ainu le Fleuve «fltre leurs Néophytes & Jes. Ennemis , avoient encore eu une autre yxu^^c celle de les garantir de toute furprifc. "* '?
Nous avons vu les raifons qui leur avoient fait fouhaiter de fonder des Eglifes de ce côté-là du Paraguay. Leur première tenta- tive avoit échoué par la mort du P. Ro- mero : ils efperoient d*y réudir par le moïcn des Itatines , qui fe trouvoient encore au nombre de trois mille , y compris quelques autres Indiens qui s'étoient joints à eux, & ils avoient tout lieu de croire que ce nom- bre croîtroit beaucoup en peu de tems. Rien d'ailleurs n'étoit plus avantageux à la Province du Paraguay que cet établifTe- ment, parceque ces Réduâions ne pou- voient manquer avec le tems de tenir en Tcfpeâ les Guaycurus & les Payaguas , avec Icfqucls on ne pouvoir plus efperer une paix •durable. Mais le nouveau Gouverneur , ou n'avoit pas encore compris de quelle im- ponance il étoit de leur oppo(er des In- diens fur Icfquels on pût compter, ou ne comprenoit pas le danger de voir cette Co- lonie nailTante fe dilTiper , fi on en retiroit ceux qui commençoient à Jtt former : îl ap- piit donc avec aiTez d'indinerence que deux Eccléfiailiques étoient partis pour aller prendre la place des Jéfuites aux Itatines. îl ignoroit apparemment qu'on leur avoit donné main-forte pour prendre poiTeffion 4c leurs Cujrcs , 6^ on lui cacha fans doutei
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