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j^^ pillage de quelques Habitations, & qu^oll ' pouvoit arrêter avec un ou deux détachc- mens de Soldats.

Mais on s'apperçut bientôt que la chofe étoit beaucoup plus fcrieufe qu'on ne Ta- iFoit cru , que c'étoit à la Capitale même que CCS Barbares en vouloient , & qu'ilf S^en approchoient avec des forces fupcrieu- res à celles des Efpagnôls. Le Gouverneur en eut le premier avis par le Cacique d'u- ne Rcdud^on du Paranâ , qui rinftraifit crt détail du defTein & du nombre des Ende- mis , & à qui il donna ordre fur le^champ . de lever en diligence un Corps de Milices des Rédudions , & de le lui amener. Le Cacique ne perdit point de tems , & fa promptitude déconcerta les meflircs que prenoient ces Barbares pour fondre en mê- me tems de toutes parts fur* la Province , eu ils fe âattoient de ne trouver peifqud perfonnc qui fut fur fes gardes.

Mais ils furent eux-mêmes furpris. Let Néophytes fondirent fur un grand Corps 'de Guaycunis , qui ne s'attendaient à rien moins qu'à fe voir attaqués, les taillèrent en pièces ; & cet échec répandit une ii grande terreur parmi tous les Confédérés , qu'il ne parut prcfquc plus pcrfonne en campagne^ Dom Gregorioj dans le compte qvi'il ren* dit au Confeil des Indes de cette A^lion , n'oublia point de faire obferver que s'il n'a* voit pas mis l'Evêque du Paraguay hors d*état d'exécuter foa projet fur les Réduc- tions 5 il n'y auroit pas trouvé le fecours qui lui ^toit venu fi à-propos j perfonnc ns ^tai)it qu'au moment qii^'ou ea aaraû£aii-