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vint lui dire de la part du Cacioue qall

  • '^^* arrivcroit le lendemain avec pluueurs de

fes VaiTaux pour vivre Cous la conduite. On le pria de ne pas s'y fier & de & met- tre en lieu de (ureté ; mais il répondit qu'il avoit promis au Cacique de rattendie , & qu il ne croïoit pas devoir lui manquer <!e parole. Le lendemain de grand madn, une vieille Indienne vint toute eflbafH^ lui dire que s'il vouloir (âuver tk vie, il s'éloignât Tans tarder d*un moment ; qu'une trouppe de Barbares venoit de fort loin , aïant le vifage 6c le corps peints y comme ils avoient accoutumé d'être lorfqu'ils voa- loient faire un mauvais coup : il répondit qu'il ne pouvoir lui rien arriver de |^ avantageux que de fceller de (on fan^ les mérités qu'il préchoit ; & que fon Gagi répandu pour le falut des Ennemis de la • Religion , feroit peut-être , de fes Mcnr- triers , de fidèles Difciples de Jcfos-Chrift. Il apperçut dans le même tems fon fidèle Gonxalve y qui fe difpofoit à le défendre \ & il lui dit qu'il ne s'étoit point expofé à tant de dangers pour faire la guerre^ mais pour donner la connoifTance du vrai Dieo a ceux qui ne le connoifToient pas. £n acbe^ vant ces mots, il alla au-devant des Bar- bares y accompagné du feul Femandçz , i qui il avoit infpiré tout fon courage. Dès qu'il fut à portée de s'en faire entend» | il leur dit que fon unique deffein ca^^ nant dans ce Pais, avpit été de les affnmdiir delà fervitude 4u Démon, & qu'iliesex- hortoit à profiter de la grâce que Dieu Icoc £aifoit de vouloir bien les receyoir au noffl'

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