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BU Paraguay. Uv, XL ijj pofturc ; & DoÉk Pcdrc Eftevan d'Avila , ■■*

Gouverneur aR Province, manda au ^^^* Confeil roïal des Indes, que les Mines <l*or dont on faifoit tant de bruit , n a- voicnt pas même l'ombre de réalité. Alors le Délateur fe tut , mais ce ne (ut pas pour iong-tems : la crainte du châtiment qu'il n'auroit pas évité , (î les Jéfuites Tavoient pour&ivi en Jufticc , le rctenoit dans le filence \ l'impunité le lui fit rompre. Il s'adreilbit {îu-tout à ceux qui arrivoient d'£(paene ; & Dom Hyacinte de Laris , Chevalier de Santiago , étant venu fur ces entrefaîtes pour relever D. Pcdrc Eftevan d*Avila , il l'alla trouver , &: lui dit qu'il étoit bien étonnanf qu'on refusât d'ajouter foi à un' Homme , qui n'avoit rien avancé , qu'il n'eût vu de fes propres yeux ; & cela , parcequ'intimidé par Tappareil d'un inter- rogatoire juridique, il s'était embarraffé dans ftf réponfes.

Dom Hyacinte de Laris auroit bien voulu ^c Gouvcr- que cet Homme eut dit vrai; mais après d^j^pu^ffc ce qui s étoit pallé , il le trouvoit fort tranfportc fur embarraffé fur le parti qu'il devoit prendre, les lieux , & lorfqu'on reçut à Buenos Ayrès une Lettre mené avec lui de l'Evêque du Paraguay , dans laquelle il ^^ ^élaicut.. parloit des Mines , dont il étoit queftion, comme d'une chofe qu'on ne devoit pas révoquer en doute. Cette Lettre devint bientôt publique : Bonaventurc en triom- pha , & le Gouverneur fe crut indifpen- {âblement obligé de ne rien épargner pour bien éclaircir le fait. Après quelques en- tretiens qu*il eut en particulier avec le Dé- laceor j il prit enfin la réfolution de &