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- j^ Flandres , dont la jeuncfle , les talens Se la

  • ^* bonne vak>nté à toute épreuve iaifoienc

concevoir les plus graflics cfpéranccs. On croît II fc répandit alors un bruit que les Jé- dIlMin«dW^°x"^^ avoient découvert des Mines d*or dans la Pio-*^^^ abondantes dans la Province d'Ura- viiicc d'Uni- guay, & qu'ils prcnoient les plus grandes guay , Ce ce précautions pour en ôtcr la connoifTance quicn arrirc^aux Efpagnols. Nous avons déjà vu que D. Bernardin de Cardenas avoir faifî tme occafîon toute fcmblable , pour juftifier le dciTein où il étoit de chafTer les Jéfuites de leurs Réduélions. Les déclamations de ce Prélat contre eux , & Taflurance avec laquelle il oarloit de cette découverte , pcr- fuaderent lur-tout ceux que le zèle de ces Miflîonnaires pour conferver la libené de leurs Néophytes avoient mis de fort mau- vaife humeur contre eux ; quelques - uns même écrivjÉBDt au Confeil roïal des In- des 5 qu*il cônvenoit au fervice du Roi de les retirer des Rédu(^ions , & d'y envoïer d'autres Payeurs. On publia enfuite avec la même afTurance , que ces Religieux ne fe conteutoient pas de profiter de ces Tré- fors pour enrichir leur Société , mais qu'ils faifoient transporter beaucoup d*or dans les Pais étrangers. Le Confeil jn^ea la chofe afTez importante pour ne laiffer dans les MifTîons du Paraguay , que des Sujets dont on fût bien afluré, & Tordre fut envoie d*en tirer tous les Miflîonnaires qui n'é- toient point nés Sujets du Roi Catholi- que.

Cependant les Mines d'or difparurenc bientôt, & bien des Gens eurent honte