ii8 Histoire
^ , Us y faifoient néanmoins tout ce qui poo*
^^' voit dépendre d'eux ; & ceux , qui n'étolcnt pas indifpenfablement retenus dans leurs Collèges , voloient d'abord od le (àint Prélat leur faifoit connoître que le befeia étoit pluS preflant. Il Tétoit toujours en bien des endroits de ce vafte Diocèfe , ou des années entières fe pafToient fouvent fans c|u*on pût y envoïer aucun Prêtre. Ces courfes étoient extrêmement pénibles; mais les fatigues en étoient quelquefois bien adoucies , par de grands fujcts de confo- lation qu'ils y trouvoient. , I ^^^^^^ ^'^^ ^^J^ obfervé qu avant que les Na- fjj* /lJ."ç5 turels du Païs enflent été obligés de s'é- ChréiicAs. loigncr de leurs anciennes demeures par la crainte de perdre leur liberté , pluficurf avoient reçu la Foi par le Minillcrc de Saint François Solano & de quelques au- tres Religieux venus du Pérou. Ces non- veaux Chrétiens, dénués de touslècoors fpirituels dans leurs retraites qu'on i^n^ roit ou que leur défiance rendoic inac- ceffibles , étoient bientôt pour la ■ plupart retournés à leurs anciennes fuperftitions j & il étoit beaucoup plus difBcile de les rame- ner dans le fein de TEglifc , qu'il ne l'avoit été de les y faire entrer lorfqu'ils ne con- noiffoient notre fainte Religion que par les vertus de ceux qui étoient venus pour les en inftruire. Mais le Se^neur , quii^be- foin de perfonne pour afmrcr le falut de fcs Prédeftinés , en avoir confervé un petit nombre dans l'innocence de leur Baptême. Les Miffionnaires en rencontrèrent , ^l^re plufleurs autres ^ un qui avoir été
