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yen d’un vernis mis sur ces tableaux, a fort bien réussi à rappeler les couleurs et aies conserver pour l’avenir.

Les ruines d’une basilique au milieu de laquelle on a trouvé une statue de Vitellius et sur les ailes six piédestaux de marbre, au bas desquels sont les restes presque entièrement fondus de six statues de bronze.

Un petit temple ou chapelle incrustée de marbre de rapport, dans laquelle s’est trouvée une petite statue d’or.

Une maison particulière dont la porte étoit grande et fermée d’un cadenas de fer, qui tomba en pièces, dès qu’on voulut le forcer. Après avoir vidé le terrain de l’intérieur, on trouva d’abord un petit corridor qui conduisit à une salle de plein-pied, enduite et peinte en rouge. On y trouva quelques vases et carafes d’un cristal épais, encore pleines d’eau, et deux écrins de bronze. En ouvrant le second de ces écrins, on y trouva une lame d’argent très-mince, roulée en rond et toute écrite au burin en caractères grecs ; mais comme on la rompoit en voulant la dérouler, le roi la prit et l’emporta dans son cabinet. À côté de la salle est un escalier assez commode par où on monta dans une chambre haute, dont le plancher supérieur est enfoncé. Cette chambre paraît avoir servi de cuisine, vu la quantité d’écuelles, de trépieds ou autres instruments de cette espèce, qui y furent trouvés. On y vit aussi des raisins et des noix fort bien conservés en apparence, mais réduits en charbon et en cendre dans l’intérieur. À côté de cette cuisine est une chambre presque ruinée, pavée en mosaïque assez mal faite, façon de tapis de Turquie. On y trouva une grosse écritoire de bronze, des médailles et des pierres gravées. Deux autres pièces contiguës paraissent faire partie de la même maison. L’une est un appartement de bains pavé de petites pierres carrées, garni de vases, de coquilles de bronze, et de strigils ou râcloirs, de différentes grandeurs. L’autre est une fort jolie cave ou cantine. On y entre par une petite porte revêtue de marbre blanc qui donne dans une chambre large de 8 brasses, et longue de 14 au moins ; car on ne vida pas tout le terrain. Celle-ci communique à une autre pareille de 14 brasses en tous sens. Ces deux pièces sont pavées de marbre et tout entourées d’une banquette assez large, élevée d’une coudée au-dessus du pavé, revêtue de marbre et portant sa corniche. Tout le long de