Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/552

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU CCCI. Des soucies de la court J’ai acheté au jourduy, De deulx bien garny j’en suy. Quoy que mon argent soit court. A les avoir chascun y court, Mais quant à moy, je m’enfuy. Des soucies de la court J’ay acheté au jourduy. Je deviens vieil, sourt et lourt, Et quant me treuve en ennuy, Non Chaloir est mon apuy, Qui mainteffoiz me secourt Des soucies de la court.

RONDEAU CCCII. Tout plain ung sac de Joyeuse Promesse, Soubz clef fermé, en ung cofïîn d’Oublié Qui ne poursuit, certes c’est grant folie, Tant qu’on en ayt par Raison, à largesse. Craindre ne fault Fortune la diverse Qui Passe temps avecques elle alie ; Tout plain ung sac de Joyeuse Promesse, Soubz clet fermé, en ung cofEn d’Oublié. Conseil requier à gens plains de sagesse, Qui mieulx saura, si leur plaist, c’om le die; Car Bon Espoir, quoy qu’on le contrarie, A droit vendra et trouvera richesse Tout plain ung sac de Joyeuse Promesse.