Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/526

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU CCLXI. J’ay pris le logis de bonne heure D’Espoir, pour mon cueur, au jourduy, Affin que les fourriers d’Annuy Ne le preignent pour sa demeure. Veu que, nuyt et jour, il labcure De me gaster, et je le fuy, J’ay pris le logis de bonne heure D’Espoir, pour mon cueur, au jourduy. Bon Eur, avant que mon cueur meure, L’aidera, il se fye en luy ; Autre part ne quiers mon apuy; En attendant qu’il me sequeure, J’ay pris le logis de bonne heure.

RONDEAU CCLXir. Fyez vous y, se vous voulez, En Espoir qui tant promet bien ; Mais souventeftbiz n’en fait rien, Dont mains cueurs se sentent foulez. Quant Désir les a affolez, Au grand besoing leur fault du sien ; Fyez vous y, se vous voulez, En Espoir qui tant promet bien Lors sont de Destresse affolez ; J’aymeroye, pour le cueur mien, Mieulx que deux tu l’aras, ung tien. Quant les oyseaulx s’en vont voliez, Fyez vous y, se vous voulez!