Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/523

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> Dieu ne vueille que tel meschief adviengne, Ilz perdroient leur renom de doulceur. A voz amours hardiement en souviengne, Duc de Bourbon, se mourez par rigueur. S’il est jangleur qui sottement maintiengne Que Bourbonnois ont souvent legier cueur, Je ne respons, fors que pourvostre honneur Espérance convient que vous soustiengne. A voz amours hardiement en souviengne!

RONDEAU. Par le duc de Bourbon. Prenez l’ommaige de mon cueur. En recevant sa féaulté, Et il gardera loyaulté, Comme doit le’al serviteur. S’il se forfait en vous servant. Et qu’il soit clerement cogneu, Ne le tenez plus pour servant, Banny soit comme descongneu. Mais ce pendant, toute doulceur Lui soit faitte, sans cruaulté! Attendant que vostre beaulté Ait pouveu à sa grant douleur, Prene^ l’ommaige de mon cueur.

RONDEAU CCLIX. Descouvreur d’embusche, sot ucil, Pourquoy as tu passé le sueil De ton logis, sans mandement Et par oultrageux hardement,