Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/463

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> Rendez compte, Vieillesse. Mon bras en l’arc se blesse, Quant je l’ay estendu; Parquoy j’ay entendu Qu’il convient que jeu cesse; Rendez compte, Vieillesse. Tout vous est, en destresse, Désormais chier vendu ; Rendez compte. Vieillesse. Des trésors de Liesse Vous sera peu rendu, Riens qui vaille ung festu ; ’ N’avez plus que Sagesse; Rendez compte, Vieillesse.

RONDEAU. Par le seigneur de Torcy. Mais que mon mal si ne m’empire^ Je suis en bon point, Dieu mercjr, Ne n’ay ne douleur, ne soucy De chose que on me puisse dire. Plus ne me plains, plus ne souspire. Je mengue et dors bien aussi. Mais que mon mal si ne m’empire. Je suis en bon point. Dieu mercy. Pleurer souloye en lieu de rire. En requérant grâce et mercy ; Maintenant ne fais plus ainsi, Car je ne crains point l’escondire. Mais que mon mal si ne m’empire.