Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/444

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU CLIL Par le duc d’Orldans. En la forcst de Longue Attente, Par vent de Fortune Dolente, Tant y voy abatu de bois Que, sur ma foy, je n’y congnois A présent ne voye, ne sente. Pieçà, y pris joyeuse rente, Jeunesse la payoit contente. Or n’y ay qui vaille une nois, En la forest de Longue Attente, Par vent de Fortune Dolente, Tant y voy abatu de bois ! Vieillesse dit, qui me tourmente î Pour toy n’y a pesson, ne vente, Gomme tu as eu autreffoiz; Passez sont tes jours, ans et mois; Souffize toy et te contente, En la forest de Longue Attente.

RONDEAU. Par madame d’Orléans. En la forest de Longue Attente, Entrée suis en une sente, Dont oster je ne puis mon cueur, Pourquoy je viz en grant langueur Par Fortune qui me tourmente. Souvent Espoir chascun contente.