Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/435

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> N’auray je de toy autre accueil, Fors desdaing, reprouche et orgueil? Veux tu qu’en ce point je trespasse? Las! le fault il? est ce ton vueil, Fortune, dont me plains et dueil, Qtie tout mon temps en doleur passe? Je ris de bouche, et pleure d ueil. Et fays et dy ce que ne vueil; Ainsi ma vie se compassé, Maleureuse, chetive et lasse, En paine et maulx dont trop recueil, Las! le fault- il? est ce ton vueil?

RONDEAU CXXXVI. As tu ce jour ma mort jurée, Soussy? je te pri, tien te quoy, Car à tort ma douleur, par toy, Est trop souvent renouvellée. A belle enseigne desployée, Me cours sus, et nesçay pourquov? As tu ce jour ma mort jurée, Soussy? je te pri, tien te quoy. La guerre sera tost Hnée, Se tu veulx, de toy et de moy, Car je me rens, or me reçoy. Hola! paix, puisqu’elle est criée! As tu ce jour ma mort jurée!