Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/422

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> De mon penser, je vous le jure ; Vendez autre part vostre dueil, Quant est à moy, je n’en ay cure. Desconfort, la lerme à l’ueil, Ailleurs quiere son avanture, Plus ne vous mène vie dure ! Puisque mal vous fait son acueil, Vendez autre part vostre dueil.

RONDEAU CXVI. Comme j’oy que chascun devise, On n’est pas tousjours à sa guise; Beau chanter si ennuyé bien ; Jeu qui trop dure ne vault rien; Tant va le pot à l’eaue qu’il brise. Il convient que trop parler nuyse, Se dit on, et trop grater cuise; Riens ne demeure en ung maintien. Comme j’oy que chascun devise, On n’est pas tousjours à sa guise ; Beau chanter si ennuyé bien. Après chault temps, vient vent de bise, Après hucques, robbes de frise ; Le monde de passé revien, A son vouloir joue du sien Tant entre gens laiz que d’Eglise, Comme j’oy que chascun devise.