Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/390

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<poem style="margin-left:6em; font-size:100%"> RONDEAU LV. En changeant mes appetiz , Je SUIS tout saoul de blanc pain , Et de menger meurs de fain D’un frès et nouveau pain bis, A mon gré , ce pain faitis C’est ung morceau souverain. En changeant mes appetiz, Je suis tout saoul de blanc pain. S’il en fust à mon devis , Plus tost anuyt que demain J’en eusse mon vouloir plain, Car grant désir m’en est pris, En changeant mes appetiz. RONDEAU. De Fredet. Pour mettre à fin la grant doleur Que par trop amer je reçoy, Secoure^ moi; Las! ou autrement, sur ma foy, Mes jours n’auront pas grant longueur. Car si trestourmenté je suis De tant d’ennuj’s Qui sans cesser me courent seure, Que je n’ay bons jours, bonnes nuys. Et si ne puis , Trouver, fors vous, qui me sequeure.