Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/342

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<poem style="margin-left:6em; font-size:100%"> CHANSON CVI. Sauves toutes bonnes raisons, Mieulx vault mentir pour paix avoii Qu’estre batu pour dire voir ; Pource, mon cueur, ainsi faisons. Riens ne perdons, se nous taisons, Et se jouons au plus savoir, Sauves toutes bonnes raisons, Mieulx vault mentir pour paix avoir. Parler boute feu en maisons Et destruit paix, ce riche avoir. On aprent à taire et à veoir, Selon les temps et les saisons, Sauves toutes bonnes raisons. CHANSON CVII. Il souffist bien que je le sache, Sans en enquérir plus avant; Car se tout aloye disant, On vous pourroit bien dire : attache. Nul de la langue ne m’arrache Ce qu’en mon cœur je voys pensant ; Il souffist bien que je le sache, Sans en enquérir plus avant. Ainsi qu’en blanc pert noire tache, Vostre fait est si apparant Que m’y treuve trop cognoissant ; Qui est descouvert, mal se cache; 11 souffist bien que je le sache.