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CHANSON LXXVII.
Riens ne valent ses mirlifiques,
Et ses menues oberliques ;
D’où venez vous, petit mercier ?
Gueres ne vault vostre mestier,
Se me semble, ne voz pratiques.
Chier les tenez comme reliques,
Les voulez vous mettre en croniques.
Vous n’y gangnerez ja denier.
Riens ne valent ses mirliliques,
Et ses menues oberliques ;
D’où venez vous ? petit mercier.
En plusieurs lieux sont trop publiques,
Et pource, sans faire répliques,
Desploiez tout vostre pannier,
Affin qu’on y puisse serchier
Quelques bagues plus auctentiques ;.
Riens ne valent ses mirlifiques.
CHANSON LXXVIII.
Petit mercier, petit pannier !
Pourtant se je n’ay marchandise
Qui soit du tout à vostre guise,
Ne blasmez, pource, mon mestier.
Je gangne denier à denier,
C’est loings du trésor de Venise,
(Petit mercier, petit pannier !)
Pourtant se je n’ay marchandise.
Et tandis qu’il est jour ouvrier,
Le temps pers quant à vous devise :