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LXXXV
ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

sévérité, la cruauté même jouent leur rôle : c’est en somme du sadisme passif.

» Il est telles horreurs qu’un vrai sujet, moi, par exemple, n’acceptera jamais proprio motu ; il les subira au contraire avec bonheur si elles lui sont imposées et plus elles seront abominables, plus la singulière volupté qu’elles lui procurent ira en s’accentuant.

» Et cela est dans le sang, comme disent les bonnes gens : on n’est pas blasé à 12 ans, et à 12 ans, je songeais avec délices à une dame très imposante, très sévère, qui me mettrait au cachot où elle viendrait me fouetter plusieurs fois par jour… Depuis — mais à une autre fois.

» J’accepte, en principe, l’entrevue proposée : je connais toutes les flagellatrices de profession à Paris et peux vous en proposer deux : l’une, jeune, bien installée et possédant de nombreux instruments de corrections ; l’autre, vieille femme, pauvrement mais discrètement logée ; nombreux accessoires, sévérité excessive, imposant toutes les infamies ; là c’est le sadisme dans toute sa plénitude — vous choisirez.

» Mais auparavant, je veux vous connaître — au point de vue passionnel s’entend.

» Savez-vous fouetter ! Qu’exigez-vous de votre esclave ? Parlez sans réticence, j’endure et subis tout. Rien de trop fort, rien de trop répugnant.