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LXXII
LES FLAGELLANTS


« Mon cher ami,

» Que devez-vous penser de moi, de ne pas vous avoir donné de mes nouvelles, mais je suis partie à la campagne, et ne sais quand je reviendrai. Aussitôt rentrée, je vous enverrai un mot et les livres que j’ai à vous.

» Je vous prie de m’excuser, et veuillez agréer mes sincères salutations.

» Marcelle. »

Elle avait trois volumes assez rares, ouvrages tant soit peu obscènes sur le sujet qui la passionnait tant — la flagellation — que je lui avais prêtés, mais elle ne me les rendit pas.

Le 29, je lui envoyais deux mots : « Prière de bien vouloir me rendre mes pauvres bouquins. »

C’était tout. Elle ne donna plus signe de vie et dans ma fierté de mâle blessé dans son amour-propre, et pensant à ses serments d’amour volontaires de sa part, je n’essayai pas de me rapprocher d’elle.

Le 11 juin,je lavis avec deux dames sur le boulevard, et le 17, je la rencontrai seule non loin de chez elle.