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LXX
LES FLAGELLANTS

naire de l’amour s’était produit avec une si terrible secousse que cela l’avait absolument mise à bas. Une migraine terrible poussait sa vrille dans ses tempes et elle ne demandait qu’une seule chose : rentrer se coucher. Elle était brisée.


30 avril

Elle était encore une fois sous l’influence de la période menstruelle, et nous fûmes nous promener seulement. Son mari montrait des velléités de repentir. Fallait-il pardonner ? J’étouffai mes désirs bien naturels et malgré moi je fus forcé comme honnête libertin de lui donner de bons conseils, et je la conseillai de vivre sous son toit et de faire son possible pour rester avec lui. Je lui fis comprendre la différence qu’il y a entre la femme mariée, dite honnête, et la divorcée. Elle m’écouta religieusement, mais, sans doute, sa résolution était prise avant de me consulter. Enfin, je ne lui ai jamais menti et lui ai toujours donné de sages avis.