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LXIV
LES FLAGELLANTS

minutes, mais je la pris brutalement dans mes bras et l’amour lui fit oublier la douleur, bien que le bas de ses reins lui cuisît fort.

Naïvement, elle me confessa qu’elle avait été tellement saisie par la douleur de ma flagellation qu’elle ne pouvait pas bouger, et qu’elle avait été forcée de supporter l’horrible torture malgré elle. Je pris soin de ne pas lui dire qu’elle avait eu tout mon poids pesant sur ses reins, comptant me servir encore de cet artifice. Souvent je l’immobilisai en la couchant sur le ventre sur ma chaise-longue, passant une forte courroie autour de ses reins — courroie que j’avais fait faire pour elle. De cette façon elle pouvait remuer les jambes, pendant que ses bras restaient libres pour caresser son tortionnaire ou pour se tordre dans les souffrances ; mais il était impossible pour elle de changer de position ou de dérober aux coups la partie de son corps créée par la nature pour les recevoir. La première fois que je la mis dans cette posture si commode, quoique assez humiliante,