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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

n’avais qu’à la menacer de son application pour la voir prodiguer toutes les caresses et toutes les bizarreries que je me plaisais à lui faire exécuter sur un mot de commande. Je peux dire, une fois pour toutes, que jamais aucune femme ne fut plus courbée aux caprices d’un amant dépravé et perverti, et il n’y a pas une jouissance connue que je n’aie savourée avec elle, la traitant tour à tour, selon le gré de mes caprices, comme une épouse qu’on adore respectueusement, ou comme la dernière des filles, la pliant aux besognes les plus répugnantes et aux pires caresses.

En un mot, il est impossible dans ces quelques lignes, froides à dessein, de donner la moindre idée de la furie de notre amour inouï.

Elle m’obéissait si bien que je l’appelai « mon mouton ». Marcelle, et je livre ce fait aux hommes de science, avait été régulièrement fouettée par son père avec un martinet jusqu’à l’âge de seize ans pour la plus légère faute.

Il disait : «Tu seras corrigée ! » Et quelques heures après, il fallait qu’elle se mît en pos-