Page:Charles Virmaître - Les Flagellants et les flagellés de Paris.djvu/63

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LIII
ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

ne pouvait s’arracher de mes étreintes et elle jura que je la tenais pour toujours par ses sens subitement éveillés, et qu’elle ne pourrait plus se passer de moi. Elle avait, comme je l’ai déjà dit, la peau très fine et toute marque se montrait sur elle d’une façon excessivement distincte. La dernière fois, il paraît que je l’avais tellement giflée que j’avais abîmé sa figure par la manière dont j’avais pressé son visage contre moi. Sans compter que ses lèvres furent mordues et tirées, et frottées par mes mains, et les lobes de ses oreilles arrachés. Elle avait eu la figure en feu pendant trois jours, et ce ne fut que grâce à des ablutions suivies d’eau de son et d’applications de cold-cream qu’elle avait pu recouvrer son beau teint. Elle fut aussi contrainte de cacher ses poignets, car les liens avaient pénétré profondément dans ses chairs. Mais elle m’avoua qu’elle trouvait un plaisir extrême à contempler ces traces de passion lorsqu’elle était seule, et son bonheur était de revivre ces instants de jouissance bizarre lorsqu’elle se trouvait seule