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XLIX
ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

à moi comme captive, et quoiqu’elle eût voulu m’étreindre dans le moment de plaisir suprême, elle n’osait pas détruire l’illusion de son maître.

Nous fûmes nous coucher et passâmes encore des moments délicieux. Elle fut à moi complètement, autant qu’une femme peut l’être, et verrouillée dans notre chambre à trois heures de l’après-midi, il était sept heures avant que nous pûmes nous décider de nous quitter.

« Paris, 7 mars.
« Mon cher ami,

» Je ne sais ce que j’éprouve, mais depuis que j’ai eu le bonheur de passer quelques instants avec vous, je ne suis plus du tout la même. Je suis comme dans un rêve. Je ne pense plus qu’à vous. Qu’avez-vous bien pu me faire ? Aussi je ne désire plus qu’une chose, c’est de voir arriver le moment où je pourrais vous revoir pour vous obéir et vous être encore plus soumise. C’est si bon d’être l’esclave de celui qui vous plaît.

» Pourvu que samedi vous n’ayez aucun empêchement pour nous voir, car j’attends le moment avec impatience. Tâchez de n’être plus enrhumé ; soignez-vous bien. Ne prenez pas froid.