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XLVII
ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

elle réclamait elle-même, mais son bonheur venait après, quand son corps meurtri et cuisant se laissait fondre entre les bras de son maître cruel qu’elle adorait d’autant plus qu’il avait été dur et méchant. Voir son amant en colère était son bonheur et bien souvent elle se révoltait pour augmenter sa jouissance, portée au plus haut point lorsqu’elle me voyait hors de moi par sa feinte mutinerie.

Au premier rendez-vous, je pris mon rôle au sérieux et lui commandai de se dévêtir, en lui faisant prendre mille positions différentes et me repaissant de la vue de son beau corps. Elle était bâtie sculpturalement et possédait un grain de peau d’une finesse extrême. Elle était câline et caressante, une maîtresse idéale en un mot, bien qu’elle m’assurât qu’elle était d’humeur despotique, et qu’elle faisait marcher tout le monde chez elle au doigt et à l’œil.

J’avais beau lui imposer des pénitences, comme à une petite fille méchante, la gifler et la fesser durement, j’étais forcé de comprendre que plus je la traitais durement plus elle pre-