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XLI
ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

quelques autres fouets sans importance. Je les essayai tous, sans compter mes mains, et je fus étonné de sa force de résistance, puisque je ne la ménageai guère, voulant voir jusqu’où elle irait. Il faut dire qu’elle était libre de ses mouvements. Je ne l’avais pas attachée. Je pus me rendre compte qu’elle n’avait pas menti et qu’en effet mes coups sur sa croupe rebondie avaient produit la douce excitation naturelle et préliminaire que les tendres caresses et baisers prolongés font surgir chez les femmes normales. Je pris goût à la chose et fus enchanté de la gentillesse de Nina, qui était caressante et amoureuse au possible, car elle s’abandonnait sans réserve avec moi ; elle se conduisit comme si elle m’aimait. Aussi je me retirai content et satisfait, en lui faisant son petit cadeau de bon cœur et promettant de la revoir. Je tins parole en des circonstances très curieuses, ainsi que l’on verra plus loin.

Et maintenant, je vais tâcher de donner un récit aussi complet que possible d’une amou-