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XL
LES FLAGELLANTS

goule comme apothéose. Ainsi finit mon aventure avec Marthe.

Je rendis visite à Nina ainsi qu’il fut convenu et je vis de suite qu’elle était une professionnelle. Mais elle était bonne et franche, assez bien de sa personne, celle qu’on appelle fausse maigre, avec de grands yeux bruns et la peau douce, âgée de vingt-cinq ans environ. Elle me reçut dans un appartement exigu, cabinet de toilette et chambre à coucher et elle-même était en chemise et en peignoir. Elle m’avertissait carrément qu’elle entendait être payée, mais pour un léger cadeau elle ne demandait pas mieux que d’être fouettée de toutes les manières, car il n’y avait que cela qui lui produisît de l’effet pour l’amener graduellement à l’étreinte suprême. Ma foi, la curiosité et sa peau tendre me tentèrent et nous fûmes bientôt amis. Enfin, je pus frapper une femme, et pas avec une fleur, puisque ouvrant une armoire à glace, elle sortit une collection composée d’un martinet, d’un paquet de verges très usé et qui avait déjà beaucoup servi, et