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XXXV
ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

mœurs austères, et cherchaient vraisemblablement un époux pour de vrai.

J’ai eu quelques entrevues à travers la ville et j’ai vu quelques incomprises, des femmes ayant tout raté de leur vie, qui ne me plurent guère pour une raison ou pour une autre.

Ainsi que je l’ai déjà dit,je ne veux parler que des résultats qui me donnèrent quelque satisfaction, et voici un specimen que je choisis :

« Monsieur et cher inconnu,

» Rien que deux mots pour vous dire que je partage vos goûts et que je désire vivement faire votre connaissance.

» On me trouve généralement très jolie, femme du monde, je suis très distinguée.

» Je suis très désintéressée et absolument libre de ma personne.

» Je suis très douce, très soumise, par moments, mais parfois je suis aussi très méchante, enfin je puis être une véritable esclave, mais il faut pour cela que j’aime. Avez-vous le besoin d’aimer ? Moi, oui : je veux aimer, aimer de toutes mes forces, de toute mon âme. Je me donnerai tout entière, mais je veux que mon maître, et aussi parfois mon esclave, m’aime.

» Voulez-vous, Monsieur et cher inconnu, vous