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LES FLAGELLANTS

Après de grands efforts inutiles, elle frappa, appela, doucement d’abord, puis énergiquement après, puis enfin se mit à crier, car la cloche, signal du départ, se faisait entendre, le coup de sifflet retentit.

Elle se décide alors à faire un vacarme épouvantable, mais le train faisait plus de bruit qu’elle, et aussitôt qu’il était parti, les employés avaient quitté la gare, n’attendant plus de train qu’à cinq heures du matin.

Cependant, quelques minutes plus tard, un espoir luit pour elle dans cette nuit horrible ; des pas se faisaient entendre.

Alors elle rassemble ses forces, renouvelle ses cris de détresse ; les pas étaient ceux d’un modeste éteigneur de réverbères qui achevait sa dernière ronde.

Il eut vite compris le cas de la prisonnière et lui répondit poliment :

– Attendez un peu, madame ;je sais comment on ouvre la porte en dedans, je vais vous délivrer.

Aussitôt dit, il appliqua son échelle contre la porte, entra par le vasistas, s’élança, tomba à côté de la prisonnière, déjà ravie, mit la main sur la serrure et s’aperçut qu’il s’était trompé lui aussi.

La coquine de serrure refusa d’obéir à la pression