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LES FLAGELLANTS

on les rencontrait bras dessus, bras dessous, tendremement enlacées.

Une qu’il ne faut pas nommer,appelons-la Laure, était vieille et laide il y a une vingtaine d’années, inutile de dire qu’aujourd’hui c’est pire qu’un monstre ; malgré son grand âge, elle ne désarmait pas, les amants qu’elle ne trouvait plus en haut, elle les cherchait en bas.

Un jour, elle allait à Marseille, à une petite station située entre Lyon et Valence, elle sentit qu’elle tenait par quelque lien secret à l’infime nature humaine.

Il faisait une nuit noire comme le cul du diable.

À l’arrêt du train, elle descendit de son compartiment et se dirigea vivement et directement vers l’indispensable petit édifice dont la porte est ordinairement gardée par un cerbère féminin, dans la main duquel il est de toute nécessité, avant de satisfaire la sienne, de mettre quinze centimes.

Comme il était tard la préposée était allée se coucher.

Elle franchit précipitamment la porte et la tira derrière elle.

Une seconde porte se présenta qui était fermée avec plus de soin encore, si bien que, lorsqu’elle voulut sortir, impossible.

La porte ne s’ouvrait qu’extérieurement.