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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

Nom de Dieu, cria-t-il, quel est le cochon qui a fumé dans ma pipe ? Si c’est ton duc, il ne peut donc pas se payer une pipe de vingt-cinq sous ! Dis-lui que je vais ouvrir une souscription au casino pour lui en acheter une.

Mlle L… avait une villa à Trouville. L’été, elle emmenait une bande amusante : son amant, l’inévitable Parisel, L…, Q… O…, etc., etc.

Un jour, arriva à Trouville une chanteuse bien connue, une lesbienne des plus distinguées. Mlle L…, aussitôt qu’elle apprit son arrivée, lui écrivit :

– Attendez-moi vers minuit.

La chanteuse, qui voulait utiliser sa soirée, coucha avec Parisel, pensant qu’une conversation vive et animée l’empêcherait de s’endormir. Malheureusement, Parisel était plus gueulard qu’amoureux ; à peine couché, il ronfla comme un bienheureux.

Elle en fit autant de son côté. A l’heure exacte, un violent coup de sonnette ébranla la maison : c’était Mlle L… qui arrivait, impatiente d’embrasser son amie.

Parisel éveillé en sursaut, sauta du premier étage dans le jardin.

Une scène épouvantable eut lieu entre les deux amies.

Mais quel raccommodement ! Le lendemain matin