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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

venue de la surveillance exercée autour d’elle, se méfiait et prenait ses précautions en conséquence. Ni le mari ni les agences ne purent rien découvrir. De guerre lasse, le mari eut une idée lumineuse. Comme sa femme allait à la messe encore plus souvent que par le passé, qu’elle était toujours à l’église, soit pour se confesser, soit pour communier, il alla à sa paroisse trouver un prêtre de ses amis, un camarade d’enfance qui, justement depuis peu, venait d’y être nommé vicaire.

– Je viens te demander un service, lui dit-il, un grand service.

– Je suis à ta disposition, lui répondit le prêtre, de quoi s’agit-il ? – J’ai une maîtresse…

– Comment, toi, qui possède une femme si charmante,si pieuse,tu es donc fou ?

– Non ! C’est une histoire que je te raconterai une autre fois, en dînant ensemble, et sûrement, au dessert, tu me donneras l’absolution. Allons au plus pressé ; elle doit venir se confesser aujourd’hui, je veux la confesser moi-même.

– Dans quel but ?

– Je te repète, tu le sauras plus tard.

– Mais c’est une vilaine action que tu me proposes ; si cette femme te confiait des secrets, tu n’es